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P H O T O G R A P H E R

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Vanishing LegacyPhilippines and South East Asia, 2016-now

Freelance

I started documenting climate change since I moved to the Philippines. The country is the most affected country in the world. Typhoons hit the country every year and their strength and frequency are increasing with global warming. Philippino’s waters suffer from polution and overfishing. As part of the coral triangle (the most diverse ecosystem in the world), the Philippines are subject to coral reef bleaching and destruction.

What is happening in the Philippines is the perfect example of what is happening everywhere else on the planet.

I wanted to do something. I wanted my work to have more meaning. I decided to document the problems but also the solutions.

We will hand over a legacy to our children. Question is: what will remain?

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PORTRAIT AMEL KARBOUL

éminent juriste. Amel Karboul est de la seconde espèce :l’exilé(e) à la prestigieuse carrière internationale, qui rentreaupayspourmettre sonexpérience au servicede ladémocra-tie balbutiante. Jusque-là, Karboul était coach enmanage-ment pourmultinationales, installée à Londres avec sonmariallemand, devenu son associé, et leurs deux petites filles.Elle prenait «unmini-sabbatical» en Afrique du Sud, lors-qu’on lui a proposé lemaroquin. La décision fut«rapide etémotionnelle». «J’avais l’impression que c’était un call [appel,ndlr]. J’avais essayé, ces dernières années, de reconnecter avecmon pays. Et, qu’est-ce qu’on peut faire de plus purpose[«utile», a-t-on essayé de traduire] que de bâtir la premièredémocratie dumonde arabe?» explique-t-elle dans son fran-çais à l’accent insaisissable, jonché d’anglicismes.Son arabe, lui, est hésitant : elle avait 18 ans quand elle aquitté le bercail. Amel Karboul a grandi dans une famillede technocrates. Sa mère a fait carrière dans les financespubliques, c’est«elle qui a implémenté [mis en place] la TVAen Tunisie». Son père a écumé les cabinets ministériels etmême a pris part au coup d’Etat de Ben Ali, le 7 novem-bre 1987. «Il croyait vraiment qu’il y aurait une démocratie,après Bourguiba»,défend sa fille. Le paternel est chargé desrelations avec l’opposition, dont les responsables défilent àlamaison. Nommé ambassadeur enAllemagne, il prend ses

distances avec le régime et finit par être rappelé, en 1996.L’adolescente trouve la Tunisie«trop petite». Elle veut«voirlemonde».Çaaurait pu êtreNewYork: elle avait unplandansune compagnie de danse, après onze ans de conservatoire.Mais ses parents –«libéraux,mais pas à ce point»– ontmisleur veto. Ce sera finalement géniemécanique enAllemagne.Moins glamour, mais elle terminemajor de sa promo.L’ingénieure passe rapidement au coaching. Elle fait du«pro-ject management» chez Mercedes, élabore des stratégiesau sein duBostonConsultingGroup, à Cologne, puis intègreun think tank, à Vienne, qui croise coachs, patrons, socio-logues et psychologues. Enfin, en 2007, elle crée son entre-prise, baptisée «Change, Leadership& Partners», et vendson expertise en «stratégies de changement».Ça tombe à pic. Du changement, le tourisme tunisien en abien besoin. Depuis six mois, la coach s’emploie donc àdépoussiérer le secteur à coups d’opérations com.On l’a vuechauffer l’ambiance sur la scènedu festival lesDunes électro-niques. Vanter lesmérites de la harissa, du soleil et de la nou-velle ère démocratique, dansune vidéo style téléshoppingadressée aux Canadiens,pour l’ouverture d’uneliaisonTunis-Montréal. Gal-vaniser les scouts pour ra-masser les ordures àDjerba,au lancement d’une campa-gne nationale de propreté.Descendre à l’aéroportde Tunis pour sermonnerles taxis qui arnaquentle voyageur. Faire du carrousel à l’inauguration d’un parcd’attraction.Multiplier les selfies, devenus samarque de fa-brique. Dans sa collection, postée sur Instagram, elle poseaux côtés de Laurent Fabius, ChebKhaled, JackLang,MichelBoujenah ou encore Christiane Taubira.Sonagit-propena fait la coqueluchedesmédias, qui traquentchacunede ses fantaisies. Encenséeoudécriée,AmelKarboulne laisse pas indifférent. Première femme à occuper ce job,elle est pour certains l’icône de la Tunisienne idéale: belle,moderne et accomplie. «Elle a l’esprit jeune, je croisqu’elle peut faire quelque chose pour la révolution de notre tou-risme», admire une étudiante engestionhôtelière.Auminis-tère, ses collaborateurs lui reconnaissent«beaucoup d’éner-gie» et des qualités de manager. «Elle est ouverte à toutesles initiatives, elle nous dit toujours de foncer. Les gens ont denouveau envie de travailler», apprécie unhaut cadre. Elle n’apas non plus hésité à débarquer les deux premiers respon-sables de son administration, réputés indéboulonnables.«Elle est franche et directe, elle n’essaye pas d’enrober ses pro-pos, elle ne fait pas de calculs politiciens», note son collègueTaoufik Jelassi, ministre des Nouvelles Technologies.D’autres trouvent tout ça un peu court et s’agacent deseshappeningspermanents.D’autant que les résultatsne sui-vent pas. Pour l’heure, il y a encore moins de touristesqu’en 2013, année déjà désastreuse. AmelKarboul a fini parse mettre une bonne partie des professionnels à dos.«Notreministère semble avoir renoncé à l’essentiel pour se con-tenter du superflu»,balançait la Fédérationdes hôteliers dansun communiqué vengeur, début juin.«Ona besoin de tempspour rebâtir notre image. Ce n’est pas réaliste d’attendred’unministre arrivé en février que les chiffres demai reflètent sonaction», justifie-t-elle. Et puis, elle n’est pas«dans le courtterme»,mais dans«la stratégie» et«le leadership». Elle veut«former une équipe forte».Les opérations com?«Mieux vautessayer que de ne rien faire», répond-elle. Les selfies? Elle re-vendique sondroit«au fun» et trouveque ça colle avec le rôlede«VRPà l’international»qu’elle entend remplir. Elle assurequ’elle va«continuer»,maisn’enapluspostédepuismi-mai.Le dernier endate, devant lemiroir de la salle de bains d’uneluxueusemaisond’hôtes, lorsd’undéplacementofficiel, avaitparticulièrement fait grincer.«Beaucoup de gens vont te critiquer, tu verras que ton Prophèteaussi a vécu des vents contraires», l’avait prévenue une amieécrivaine, en lui envoyant une biographie de Mahomet,à sa prise de fonction. C’est le seul livre que cette grande lec-trice,«plus spirituelle que religieuse», a pu terminer ces der-niers mois. Elle se garde des moments pour la méditation,chaque jour, et la salle de sport, deux fois par semaine. Pasle temps de réfléchir à ce qu’elle fera, après. D’abord, elleprendra des vacances. •

ParÉLODIEAUFFRAYPhotoARTHURPERSET

EN 5DATES

1973 Naissance à Tunis.1991 Départ en Allemagnepour les études.1996 Débute chezMercedes. 2007 Créeson entreprise de coaching.Janvier 2014 Retouren Tunisie, ministredu Tourisme.

E lle se lève toutes les dixminutes, pour boire un peud’eau, consulter son téléphone, éteindre la clim,tapoter son second téléphone, rallumer la clim.AmelKarboul se raconte facilement,maisne tientpas

longtemps en place. Dans sa robe rose bonbon –et lipstickassorti– la remuante quadra jure avec le décor vieillot de sonbureau, boiseries sombres et lumièrepâle.De toute façon, ellene s’y attarde pas: laministre du Tourisme préfère investirle terrain.«Les problèmes sont en Tunisie, pas dans cette pièce.Il vautmieux aller les voir qu’attendre qu’ils viennent àmoi surun bout de papier», dit-elle. L’industrie balnéaire, stratégiquepour l’économie nationale, n’en finit plus de péricliter, en-croûtée dans unmodèle obsolète, ébranlée par l’instabilitépostrévolution.Membre du gouvernement de technocrates,appelés à la rescousse pour prendre la relève des islamistesretirés dupouvoir,Karboul a la tâche lourde.Après deux an-néesde tumulte, l’entrée en scènede ces«compétences apoli-tiques»–elle se dit«plutôt libérale»– était perçue commeunsoulagement, voire la solutionmiracle.Les technocrates, il y en a deux sortes. La première, c’estle produit national, haut fonctionnaire, grandmagistrat ou

Lapimpanteministre

tunisienneduTourisme

tâchede relancerce secteurstratégique

pour legouvernementtechnocrate.

Agente touristique

LIBÉRATION MARDI 29 JUILLET 2014

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