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  • 8/13/2019 PDF Sathyam v7

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    SATHYAM SIVAM SUNDARAM

    VOLUME 7

    1994 -2001

    B .N. Narasimha Murthy

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    Table des Matires

    Note de lditeur

    Prface

    1. Cascade de compassion

    2. Il transforma une terre aride en source deau frache

    3. Les bienheureux lves la cour de Dieu.

    4. Des anges chantent pour Dieu.

    5. Le chariot dor offert par un cur dor.

    6. Le cricket pour lunit sur le terrain de jeu du Seigneur.

    7. Une saga de ddicace Sa mission

    8. La capitale prend un cong spirituel.

    9. Le miracle suprme.

    10. Une pice dans la pice.

    11. Les messagers de Son amour dans lInde rurale.

    12. Chaitanya Jyoti la lumire de la conscience universelle.

    13. Encore une autre merveille mdicale.

    14. Des livres crits par Dieu, au sujet de Dieu et pour Dieu.

    15. Lducation inspire par del les mers.

    16. Le sauveur ternel

    Appendice 1 Chronologie des vnements

    Appendice 2 Glossaire.3

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    NOTE DE LDITEUR

    Depuis la reprise de la divine biographie de Bhagavan Sri Sathya Sai Baba qui fut rdigejusquen 1980 par le Professeur N.Kasturi dans quatre volumes, nous avons, avec Sa divinebndiction, publi deux volumes de plus le cinquime et le sixime, le 21 Juillet 2005 (Ftede Gurupurnima) et le 23 Novembre 2007 (82me anniversaire de Bhagavan), couvrant

    respectivement les priodes de 1981 1985 et de 1986 1993. Il est plutt difficile de dfinirquelle priode ou dcade est la plus mmorable car elles sont toutes mailles dvnementsinoubliables. Alors que la dcade de 1980 1990 fut une priode dacclrateur dvnementsqui aboutirent au bon droulement de la mission de Bhagavan, la dernire dcade du 20 mesicle fut remplie dvnements marquant une phnomnale expansion mondiale de Samission divine. Nous sommes aujourdhui heureux de prsenter avec la bndiction divine deBhagavan Baba, le 7me volume de la srie qui marque la fin du second millnaire et lecommencement du 3memillnaire. De tout ce qui a t vu et entendu jusquici, on pouvaitbien deviner que les dcades suivantes rvleraient un flot torrentiel dvnements rendantlhistoire passionnante pour lhumanit.

    Ce volume, tout comme les deux prcdents, a t conduit son terme par les efforts de SriB.N.Narasimha Murthy qui a t amplement bni par la grce de Bhagavan. En tant que tel, ila pu mener bien cette tche monumentale parmi ses autres lourds devoirs au service deBhagavan.

    Comme cela a t mentionn prcdemment, le troisime millnaire promet dtre unepriode encore plus passionnante de la mission de Bhagavan, laquelle nous sommes tenusdassister en retenant notre souffle et comme nous relevons Ses paroles au fil du temps, nousesprons quavec Sa bndiction divine, nous attaquerons le prochain volume aussi vite que

    possible.

    Avec ce fervent espoir dans nos curs, et avec une profonde dvotion, nous offrons ce 7 mevolume de Sathyam Sivam Sundaram aux pieds de lotus de notre Seigneur bien-aim, avec laconviction que Ses dvots laccueilleront avec joie et enthousiasme

    Le secrtaire,

    Sri Sathya Sai Sadhana Trust (dpartement des publications) Prashanti Nilayam.

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    PRFACE

    Satchidananda Rupamadvaitam

    Sarvabhutadayakaram

    Sri Sathya Sai Natham Vande

    Sathyam Sivam Sundaram

    Je salue Sri Sathya Sai Natha, lincarnation de la Vrit, de la Conscience et de la Batitudeet la personnification de la Vrit, des Heureux auspices et de la Beaut ; qui est compatissantenvers tous les tres et jamais tabli dans la non-dualit.

    Je serai ternellement reconnaissant Bhagavan Sri Sathya Sai Baba de mavoir choisicomme instrument pour composer ce volume, le septime de la srie dcrivant Sa divine

    biographie Sathyam Sivam Sundaram. Ce livre nest quune faible tentative pour raconterles faits marquants de Sa vie entre 1994 et 2001 ; cest comme vouloir prendre le vaste ocansur une photographie, une image sans vie qui nanmoins donne notre esprit le respectquinspirent limmensit et le mugissement tonitruant des normes vagues du vritable ocan!

    Cher lecteur, ce nest pas simplement un livre ! Cest lhistoire sublime du Divin, lhistoire delincarnation du pur amour, qui attir par les doux liens de la compassion pour Ses enfants,sest incarn pour racheter lhumanit ! Buvez longs traits la source du nectar de Sonhistoire, merveillez-vous de Ses Lilas et Mahimas (miracles), imprgnez-vous de Sesenseignements, purifiez vos curs et vos esprits, et atteignez le but suprme de la vie lafusion dans Son infinitude et Son immortalit !

    La narration dans ce volume est identique celle des volumes 5 et 6 lauthenticit et lalisibilit ont t la priorit la plus importante. Le courant tincelant du rcit, non, dutestament, scoule chronologiquement et thmatiquement autour des vnements majeurs dela vie de lAvatar, pendant la priode couverte. Comment un simple tre humain limit auplan physique de lexistence peut-il jamais percevoir et dcrire convenablement la vie et lesactivits du Colosse Divin se dplaant travers les multiples plans dexistence ?

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    La limitation est partout vidente travers le rcit ! Personne ne peut triompher desimperfections si ce nest Lui-mme. Cependant, une chronologie dtaille des vnements deSa vie telle quelle nous apparait pendant cette priode sur le plan physique, figure dans

    lAppendice 1 pour faciliter les explorations dans Sa vie par les tudiants et les chercheurssrieux.

    Le livre contient 16 chapitres et commence par Cascade de Compassion qui montre etdcrit manifestement la plus importante dimension de la personnalit de lAvatar- laCompassion Universelle comme on le voit dans Ses actions innombrables et Ses paroles. Saprofonde dclaration que la personnalit de Sri Rama, lAvatar du Treta Yuga tait unesynthse de Compassion et de Batitude, est un genre dauto-rvlation. Le chapitre suivant, il transforma une terre aride en source deau frache dpeint comment cette cascade decompassion sest exprime matriellement sous forme deau potable pour deux millions de

    gens dans les districts dAnantapur, de Medak et de Mahabubnagar de lEtat de lAndhraPradesh.

    Dans le troisime chapitre, Les bienheureux lves la cour de Dieu , nous trouvons unedescription de la sublime intimit qui existe entre Bhagavan Baba, le divin chancelier delinstitut Sri Sathya Sai de lEnseignement Suprieur et Ses tudiants et qui forme la vritablebase sur laquelle le caractre des tudiants est faonn. Le quatrime chapitre, Des angeschantent pour Dieu , se rapporte aux deux magnifiques festivals de musique qui ont eu lieu Prashanti Nilayam en 1994 et 1995, et il explique le rle jou par Baba dans le rajeunissementde la musique classique Indienne en ces temps modernes. Il dcrit aussi Son impact sur la viede quelques-uns des matres contemporains de la musique. Le cinquime chapitre, Lechariot dor offert par un cur dor , raconte un vnement significatif dans la vie delAvatar, prdit il y a des milliers dannes par le grand sage Suka. Il dcrit aussi la dvotiondun dvot au cur dor qui contribua rpandre la pratique dcrire Namasmarana etPadukapuja chez des milliers de ses compagnons dvots dans le monde, obtenant ainsi poureux les bndictions de Bhagavan Baba par le don des Padukas sacrs et limmortalisationde leur Namasmarana crit, en amenant le Seigneur crer un dme pour eux dans le plussaint des lieux saints.

    Le sixime chapitre Le cricket pour lunit sur le terrain de jeu du Seigneur est unehistoire inspiratrice montrant comment Puttaparthi, un petit hameau, obtint un stade de cricketde classe internationale en un temps record pour procurer aux joueurs de cricketinternationaux lopportunit doffrir leur habilet sur lautel le plus lev dadoration enversle Divin. Le septime chapitre Une saga de ddicace Sa mission donne lessence de lavie de Late Madiyal Narayan Bhat, un vritable hros spirituel, un patriote et un dvot parexcellence, qui fonda les instituts dducation Alike et Muddenahalli dans ltat duKarnataka, et entraina et motiva un groupe dindividus ayant la mme aspiration pour quilsddient leurs vies entires au service de lhumanit sous le divin parapluie de lAvatar.

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    Le chapitre 8 le chapiteau prend un cong spirituel - clbre la compassion du Seigneur etMatre, qui fit des milliers de kilomtres jusqu Delhi pour bnir des dizaines de milliers defidles de SonDarshan, Sparshan etSambhashan.

    Le chapitre suivant, Le miracle suprme , capte la transformation intrieure chez les dvotsdu Seigneur, transformation qui se situe sur une chelle jusquici inconnue dans lhistoire delhumanit ! Le dixime chapitre Un drame dans le drame nous parle de la manire dontSai enseigna Ses tudiants dimportantes leons de vie et le talent travers des prparationspour des pices de thtre qui donnaient des leons toute lhumanit, et dont Ses Lilasaccordrent la batitude tous ceux qui taient engags, transformant pour toujours par cemoyen leurs curs et leurs esprits.

    Le chapitre 11, Des messagers de Son amour dans lInde rurale est une saga illimite

    damour du Seigneur pour les pauvres et les dshrits, et raconte comment grce Sonarme dtudiants, Il toucha des milliers de gens dans des centaines de villages autour dePuttaparthi. Le douzime chapitre raconte lhistoire qui se cache derrire limposant dificedu Chaitanya Jyoti la lumire de la conscience universelle qui est un reflet de Lui-mmeen nous tous. Le chapitre suivant, Encore une autre merveille mdicale , raconte commentSai le compatissant construisit le magnifique hpital super spcialis Whitefield en un tempsrecord et narre de touchantes histoires concernant quelques-uns de ses bnficiaires. Lechapitre 14 Livres crits par Dieu, sur dieu et pour Dieu - est la saga du SanathanaSarathi , le divin magazine mensuel, et les livres crits par Bhagavan, sur Lui et sur Sesenseignements.

    Le quinzime chapitre, Education inspire par-del les mers dpeint comment laphilosophie de lducation globale de Swami, Educare , a franchi les ocans et sestrpandue dans le monde entier en terme de cration dcoles Sathya Sai en tant quagents detransformation spirituelle et sociale grce une ducation base sur les valeurs. Enfin lechapitre 16, lEternel Sauveur , dcrit la mission fondamentale du Matre, le processuspour instiller le sens de la droiture ouDharmadans le cur de lhomme et qui forme la baseduDharma Sthapanaou tablissement duDharmadans le monde.

    Je suis reconnaissant Sri K. S. Rajan, le secrtaire Gnral du Sri Sathya Sai Sadhana Trust(Dpartement des publications) et Sri V. N. Prahlad de leurs suggestions prcieuses dans lacompilation du livre.

    Je suis reconnaissant envers les innombrables dvots qui ont volontiers partag leursexpriences avec moi ; certains dentre eux ont aussi fourni des photos pour les inclure dans lelivre. La contribution de mon bon ami, Sri C. Srinivas la teneur de nombreux chapitres dansle livre est inestimable. Nos anciens lves, Sri Y. Arvind et Sri Bishweshwar Prushty ontfourni un abondant matriel pour quelques chapitres. Sri Sanjay Sahni a aussi offert un avisprcieux sur de nombreux points dlicats lis au livre. Ldition du livre a t faite avec une

    grande sincrit et une grande dvotion par Sri Shyam Ramamurthy et les membres de safamille. Je leur exprime tous ma gratitude.

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    Sri Saimanohar et Sri Rajeev Rajan, deux de mes jeunes collgues parmi nos anciens lves,mont aid de nombreuses manires achever cette tche sacre, particulirement avec laidede lordinateur. La page de couverture fut cre par Sri C. Rangith de Bombay. Sri M. B.

    Suresh Kumar, artiste de Bangalore a aussi contribu au livre. Pour les photographies dedevant, aide et soutien sont venus de Sri B. Aravind, Sri Mahabaleshwar et Sri Sai Murali. Jeremercie le Dr. G. Venkatraman de nous avoir permis dutiliser de nombreuses photos desarchives du Studio numrique de Prashanti

    Cher enfant de Sai, voici la 7me perle sur le collier de perles les volumes qui font lachronique de Son histoire ! Lis-le avec foi et dvotion, et ressens Sa prsence bnie o que tusois et tout moment, car que peuvent signifier le temps et lespace pour Celui quitranscende les deux ! Novembre 2010 - B. N. Narasimha Murthy

    Janma karma cha me divyam

    Evam yo vetti tattvatah

    Tyaktva deham punarjanma

    Naiti mameti sorju

    O Arjuna, celui qui comprend la vrit de Ma naissance et de Mon activit divine sefondra en moi aprs avoir perdu son enveloppe mortelle ; il ne renatra plus.

    Bhagavad-Gita

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    CHAPITRE 1

    CASCADE DE COMPASSION

    Le 20me sicle restera dans lhistoire comme un sicle de cruaut de lhomme et de compassion de Dieu . Mme si le monde titubait sous limpact de la cruaut de lhommeenvers lhomme qui sest dchane pendant la Premire Guerre Mondiale, et trangement se

    prparait pour la seconde Guerre Mondiale, Dieu faisait Son arrive en tant quAvatar pourgurir les blessures de lhumanit. LInde soutient lespoir dans un monde plein de violenceet de dsespoir. Le terrain spirituel fertile de lInde produira un tre spirituel qui guidera lemonde vers lamour, la paix, le respect mutuel et lattention des uns envers les autres. Cest decette manire que nous sauverons cette plante, dclara le Dr. Stephen Ruppenthal, unpenseur spirituel renomm des temps modernes. Alors que le monde perch en dsquilibresur un volcan menaant de cruaut impitoyable implorait misrablement larrive dun Ramaou dun Krishna, dun Mose ou dun Zoroastre, dun Bouddha ou dun Jsus pour le sauverde lanantissement, Sri Sathya Sai apparut incarnant en Lui lesprit de tous ces matres

    Misricordieusement, Il annona au monde, Sachez que cette forme Sai est la forme detous les noms par lesquels lhomme a identifi et ador le Divin Unique depuis lecommencement des temps. Cette forme humaine est celle dans laquelle chaque entitdivine, chaque principe divin, cest--dire, tous les noms et toutes les formes attribuespar lhomme Dieu, se manifestent. Cette forme est Sarva Devata Swarupa.

    Cet univers magnifique et dconcertant dans lequel nous vivons reflte la gloire aussi bienque le mystre de Dieu. Quand Dieu descend sur terre en tant quAvatar, la mme gloire et lemme mystre sincarnent sous forme humaine. Lesprit humain est trop mesquin pourcomprendre Sa gloire ou Son mystre mme dans Sa forme manifeste en tant quAvatar.

    Voici une rvlation de Sri Sathya Sai Baba dans ce contexte : personne ne peutcomprendre Mon mystre ni aujourdhui ni aprs des milliers dannes de pnitenceaustre. Mme si lhumanit toute entire sunissait dans un mme effort pour Mecomprendre, ce serait en vain !

    Une fois, un proche collaborateur de Bhagavan Sri Sathya Sai Baba, dconcert par Sesmthodes mystrieuses, Lui soumit cette vidence, Bhagavan, nous ne pouvons jamais Vouscomprendre !

    Qui vous a demand de Me comprendre ? railla Baba et Il ajouta, Nessayez pas de

    Me comprendre ; exprimentez et gotez !

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    Swami, comment pouvons-nous le faire ?

    Arrtez de tourmenter votre tte et exprimentez avec votre cur, dclara Baba et Il

    continua, Cessez danalyser les pouvoirs miraculeux qui se manifestent travers Sai.Exprimentez dans votre cur le pouvoir fondamental qui motive ces miracles ; passeulement les miracles, mais chacun de Ses actes. Cest Sa compassion ! Locan a deslimites, mais Sa compassion na aucune limite !

    Tel quIl le rvle Lui-mme, la compassion est la cl de la personnalit de lAvatar. Cest lacompassion qui incita Sa descente sur terre sous forme humaine et cest la compassion qui estderrire chacun de Ses actes. En fait, Sa vie est une cascade perptuelle de compassion. Elletriomphe de tout ; elle ne fait aucune diffrence par rapport au statut, la caste, la foi, lareligion ou la nationalit. En fait, elle enveloppe tous les tres et pas seulement lhumanit.

    Exprimenter Sa compassion dans nos curs nous affranchis de lattachement la chair. Dansce chapitre, nous relaterons quelques pisodes mouvants de Sa compassion rdemptrice.

    *********

    Bhagavan se trouvait Brindavan en Avril 1994. LAshramregorgeait de fidles du mondeentier. Tous venaient ici pour recevoir les bndictions de Baba pour russir dans leurs

    tentatives varies, tant sur le plan matriel que spirituel. Une fois le Darshan achev, nouspouvions voir les gens sortir du Sai Ramesh Hall avec des visages rayonnants. Tous avaientsrement reu le don de joie du Seigneur mme si quelques-uns navaient pas pu attirer Sonattention physique sur leurs appels, oraux ou crits.

    Un de ces matins-l, un pauvre couple attendait l, le balayeur Ramayya et sa femme, pouroffrir Bhagavan une invitation au mariage de leur fille ; Ramayya tait natif de Dinnur, unvillage voisin. Faisant partie intgrante de la maison universitaire Sathya Sai des Garonssitu dans lAshram depuis le dbut, il avait le privilge de se tenir au coin de la maisonuniversitaire face la porte duMandir. Cet endroit tait appel le coin de llphant parce

    quun lphant en bton tait install l sur ses genoux avec sa trompe en lair. Ctait commesi le pachyderme muet voulait attirer lattention de Baba quand Il sortait du Mandir etmarchait vers le hall duDarshan. Le cur de Ramayya palpitait tandis quil se tenait l aveclinvitation place parmi les fleurs poses sur un plateau. Ctait le premier mariage dans leurfamille et il tait dsireux de recevoir les bndictions divines. Il stait fait un devoir derevtir son plus bel uniforme kaki fourni par la maison universitaire pour que Baba ne lemanque pas. Pendant quil attendait, un doute sinsinua dans son esprit : Baba pouvait prendrela peine de faire tout le chemin jusquau coin de la maison universitaire au lieu de prendre lechemin le plus direct travers le hall ; le doute laida prier plus intensment encore. Swami

    sortit duMandir 8H du matin et regarda le couple ; mais Il choisit de marcher directementvers le hall. Le cur de Ramayya battit plus vite et finalement quand Bhagavan revint au

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    Mandir aprs avoir accord le Darshan dans le hall pendant environ trente minutes, il futcompltement du.

    Jtais le directeur de la maison universitaire o Ramayya avait travaill pendant plus de vingtans. Il mavait demande de prsenter Bhagavan sa prire pour avoir Sa bndiction pour lemariage de sa fille et je lavais fait le soir prcdent. Javais impatiemment attendu queSwami bnisse Ramayya ce matin-l ; en fait, ctait moi qui avait permis au couple de semettre au coin de llphant . Aprs le Darshan du matin, Bhagavan appela quelquesdvots pour une entrevue et alors que je sortais du complexe du Mandir, je vis Ramayyadebout la porte, le visage ravag par le dsespoir. Je lui conseillai de continuer prier et attendre au coin de la maison universitaire. Il tait possible que Swami sorte en voiture aprsavoir termin les entrevues. SIl agissait ainsi, il y avait une opportunit pour le coupledoffrir linvitation. Mais personne navait de certitude.

    Le temps passait trs lentement pour Ramayya qui attendait l en retenant son souffle. Ilcontinua de regarder la porte fixement le cur gmissant. A 9h10, il y eut un tourbillondactivit chez les membres Sevadal qui se prcipitrent vers les portes qui furent soudainouvertes en grand. Mais il ny avait aucune trace de voiture. Bhagavan sortit et piquadirectement vers le coin de llphant , Sa main droite accomplissant des cerclesmystiques. Le cur de Ramayya se mit danser de joie lapproche de son bien-aimSeigneur. Le couple tomba genoux avec des larmes plein les yeux et tendirent le plateauavec linvitation, les fleurs et Akshatas les grains de riz sacrs. Baba se mit devant eux,les regarda avec des yeux pleins de misricorde, prit linvitation et rpanditAkshatassur leursttes. Ensuite Sa voix compatissante rsonna, Je sais que vous avez t dus pendant le

    Darshan. Que pouvais-Je faire ? Aujourdhui cest Lundi et cest un Rahukalam nfasteentre sept heures trente et neuf heures. Je ne voulais pas vous bnir ce moment-l.Maintenant Jai pu venir pour lamour de vous ! Le couple sanglota de joie en tombant Ses pieds de lotus.

    La saga de compassion ne sarrta pas l. Quand je rencontrai Swami cet aprs-midi-l, Ilattendait avec de magnifiques saris de soie dans les mains. Il voulait en offrir un la femmede Ramayya et un autre la future marie. LorsquIl me les mit dans les mains, je fus surpris.

    Mais Il connaissait mes penses. Il dit, Prenez ces saris pour elles ; laissez-les choisirceux quelles prfreront. Je laissai chapper dans ma sottise, Swami, elles serontheureuses quel que soit le sari que Vous leur donniez. Mais je veux leur donner cequelles prfrent ! rpliqua le Seigneur.

    Inutile de le dire, je fus boulevers par Sa bont envers Ses filles ! Nest-Il pas le Pre et laMre de chacun et de tous ? Quelle importance pour Lui quelles soient seulement la femmeet la fille dun balayeur ? Une scne touchante qui fut accomplie quelques mois avant de mevenir lesprit. Sri Atal Bihari Vajapayee, qui devint Premier Ministre de lInde quelquesannes plus tard, tait venu Brindavan pour recevoir les bndictions de Bhagavan. Alors

    quil quittait Baba la porte du TrayeeMandir il tint les mains de Bhagavan et demanda,

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    Swami, puis-je venir au seuil de la porte de Votre demeure plus souvent ? Baba rpondit, Ce nest pas Ma demeure. Cest la demeure de votre mre !

    *********

    Bhagavan visitait frquemment lhpital super-spcialis de Prashanti Nilayam pendant lespremires annes de sa mise en service. Chacune de Ses visites tait une mission demisricorde. Pour la premire fois dans lhistoire de la nation, lespoir de gurison tait offertaux pauvres et aux dfavoriss malades du cur grce une gratuit totale des soins dans cethpital. Quand la bonne nouvelle se rpandit, un flot de malades issus du pays tout entier

    afflua rgulirement. Chacune des visites de Baba lhpital apportait une touche divine degurison aux patients en attente et leurs familles. Elle engendrait aussi une vaguedenthousiasme joyeux chez tous ceux qui taient au service des malades dans lhpital lescentaines de bnvoles venus de tout le pays, les docteurs, les infirmires et autres employsqui se sentaient bnis. Chacun deux retirait inspiration, courage et motivation dans leursefforts pour gurir les blessures des curs malades, en voyant leur Seigneur sur leur lieu detravail.

    Gnralement, Il visitait lhpital sans se faire annoncer et faisait le tour de lhpital dans unevoiturette de golf ouverte. Bien quen apparence les raisons de Ses visites taient varies,limpulsion fondamentale derrire toutes Ses visites taient la mme Sa compassiondbordante. Parfois Il allait bnir les chirurgiens qui accomplissaient des oprationscompliques ce jour-l ; dautres fois, Il amenait avec Lui quelques dignitaires importants delInde ou de ltranger pour leur faire faire le tour de lhpital, et Il leur expliquaitpersonnellement le travail extraordinaire qui tait accompli en ce lieu une poque o lachirurgie cardiaque et la cardiologie venaient juste de commencer simplanter dans lesprincipales villes de lInde. Il y avait aussi des occasions o Il venait pour bnir un vieuxdvot qui allait subir une opration. Il entrait dans le bloc opratoire et observait lesprparatifs pour lopration. Quelques fois Il allait dans lUnit de Soins Intensifs (ICU) et

    bnissait un dvot g en phase de rtablissement, un jour ou deux aprs lopration et dans ceprocessus, il bnissait plusieurs autres patients en matrialisant de la vibhuti pour eux et ensinformant de leurs progrs. Chaque fois quIl visitait lhpital, les docteurs saisissaient cetteopportunit pour Lui demander de visiter et de bnir leurs services et les membres de leurquipe en mme temps. Une atmosphre festive rgnait dans lhpital pendant chacune de Sesvisites.

    Ravi, un ancien lve de lUniversit Sathya Sai et membre de lquipe technique de lhpital,eut le privilge daccueillir de nombreuses fois Bhagavan dans le bloc de chirurgie cardiaque.Il raconte ici une visite surprise de Swami qui vint l tout seul, apparemment sans raison :

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    Gnralement, Bhagavan visitait lhpital aprs les Bhajansdans leMandirvers 10 heuresdu matin. Nous fmes pris par surprise quand Il entra soudain un matin trs tt. La scne esttrs claire dans mon esprit mme aprs toutes ces annes. Il nutilisa pas la voiturette de golf

    cette fois-l et Il ntait accompagn daucun hte. Il gravit les escaliers et je ne Le remarquaique lorsquIl sapprocha du service de chirurgie cardiaque. Je me prcipitai pour ouvrir lesportes au double vitrage. Sans rien dire, Il marcha vivement vers lICU et entra dans la sallede lICU o les patients qui taient largement sur la voie de la gurison taient contrls ettraits. Il tourna gauche ds lentre, regarda trs tendrement une dame couche dans un litun peu plus loin et leva affectueusement Sa main en signe de bndiction. Son visage refltaune expression compatissante de soin et dassurance ultimes. Il sapprocha delle etmatrialisa de la vibhuti pour elle. Puis Il fit demi-tour et sen alla. Inutile de le dire, elle taiten larmes, tat qui refltait son grand soulagement et sa complte gratitude.

    Jessayai de dcouvrir si Bhagavan avait quelque autre objectif en faisant cette visite ; je fusun peu perplexe quand jappris quIl nen avait aucun. Notre mental est tellement conditionn penser quIl vient lhpital seulement pour voir un dvot connu ou pour le faire visiter des htes, que nous oublions de voir quIl est Dieu, facilement mu par la souffrance de touttre et qui rpond une prire jaillissant des profondeurs de nimporte quel cur. Il est

    Nirbal ke bal Ram (le Seigneur qui est la force du faible) ! La jeune femme quIl bnit cematin-l venait dun village voisin. Elle sappelait Lakshmi ; elle tait ouvrire la journe.Elle tait afflige dune maladie de cur rhumatismale, une infection qui dabord touche lagorge et ensuite provoque des douleurs dans les genoux et autres articulations, et plus tard a

    un effet dbilitant sur les valvules du cur. Sa valvule mitrale une valvule importante quicontrle le flux sanguin de loreillette gauche vers le ventricule gauche qui refoule le sangdans tout le corps stait gravement rtrcie et elle tait trs malade. Ajout cela, elle taitaussi enceinte pour la premire fois. Elle avait besoin dune opration urgente pour survivre.Il ny avait aucune chance de sauver le bb.

    Lopration fut faite immdiatement et la valvule fut ouverte, rtablissant le flux sanguin etsoulageant la pression sur les poumons. Le ftus navait pas survcu cause du maigre dbitcardiaque et un gyncologue enleva le ftus au cours dune autre opration. Faisonsmomentanment une pause et essayons dimaginer la douleur intense et la souffrance mentale

    de cette pauvre femme. Lhpital de Bhagavan avait dfinitivement sauv sa vie. Alors quelquipe mdicale avait fait le ncessaire pour sa valvule cardiaque, qui dautre que Bhagavan,le rsidant de son cur, pouvait connatre son supplice ? Le traumatisme de la doubleopration, la douleur de lincision, les effets coeurants de lanesthsie gnrale et uneextrme faiblesse assaillaient son corps physique en mme temps quelle souffrait de latorture mentale dun avenir incertain aggrav par la perte de son enfant qui aurait pu tre sa

    joie pour le restant de sa vie.

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    Cette malheureuse me en dtresse avait attir le Seigneur, la compassion incarne, lhpitalce matin-l. Il arriva sans sannoncer, la bnit silencieusement et repartit. Les blessures de soncorps et de son me furent guries ensemble

    *********

    Sa compassion voyageait plus vite que Sa forme physique et de nombreuses fois elleatteignait des lieux quIl ne visitait pas physiquement. Voil le pouvoir unique du Purnavatar,le Viseshanugraha Shakti le pouvoir de la grce spciale. Il est Ahetuka Dayasindhu lUn qui na besoin daucune raison pour rpandre Sa misricorde sur chacun. Mais uneprire faite par un cur sincre, spcialement une prire dsintresse, attire instantanmentSa compassion. Voici une de ces expriences rvlatrices de Ravi (mentionn dans lpisodeprcdent) :

    Dans les blocs opratoires de cardiologie et lICU, jai vu de mes propres yeux le gros effortdploy par une quipe de mdecins dvous, dinfirmires et de techniciens pour rtablir lemauvais fonctionnement du cur et sauver une vie. Une vigilance totale et continuelle de lapart de toute lquipe dun personnel habile et entran est vitale pour la russite desoprations du cur mme les plus simples. Quand la maladie est trs avance,particulirement dans le cas dun patient sous-aliment, ou quand les poumons du patient sontgravement endommags cause dun dfaut dans le cur, il y a des occasions o mme les

    meilleurs efforts de chirurgiens hautement qualifis rencontrent lchec. Un jour jai assist une opration pour le remplacement dune valvule sur un monsieurdun certain ge venu dune ville loigne, o pendant longtemps lquipe navait pas pudbrancher le patient du coeur artificiel et faire que le cur reprenne son travail de refouler lesang vers les poumons et le reste du corps. (Dans le cas dune opration cardiaque, le cur esttemporairement mis au repos et le patient est branch sur un coeur artificiel qui remplit latche de refouler le sang.) On sait que cela arrive parfois mais dans la plupart des cas, aprsdes tentatives successives, le cur repart rapidement avec laide de mdicaments de soutien.Dans ce cas particulier, malgr plusieurs tentatives le cur na pas pu tre ranim ; la pression

    du sang et le dbit du cur tombaient graduellement, rendant ncessaire de remettre le patient sous un conduit de drivation pour reposer le cur . Lquipe commenait perdre espoircar toutes les dispositions habituelles suivies par les chirurgiens cardiologues avaient tprises et le cur semblait toujours incapable de reprendre son rle de pompe.

    Un cardiologue fut appel ; aprs des tests minutieux, il confirma que la valvule artificielleconvenait. Lquipe tait embarrasse et ne savait rellement pas comment aller plus loin. Lecur semblait stre arrt. La situation tait inquitante. Il tait tard dans laprs-midi et jequittai brivement le bloc opratoire. Dans le couloir, je fus frapp par lide quil y avait unrecours que nous navions pas encore envisag ; il ne ncessitait aucun matriel, ni

    quipement ni dpense. Ctait demander laide de Bhagavan travers une prire sincre.

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    Me souvenant quel point la situation tait grave, je dcidai de le faire immdiatement. Je mesuis immobilis dans le couloir et mentalement jai appel notre Seigneur Sai au secours.Leffet de la prire fut grandement apaisant pour moi et mon mental troubl se calma ; je me

    sentis lev.

    Lorsque je rintgrai le bloc opratoire au bout de quelques minutes, lopration taitcommence. Je regardai anxieusement lcran de contrle des signes vitaux du patient. Lecur artificiel avait t dbranch. Chacun dans la pice semblait trs dcontract. Lapression sanguine stait amliore significativement et tait stable. Quand je jetai un coupdil sur lcran, je vis que le cur refoulait bien et que le chirurgien semblait trs calmecomme sil sagissait dun travail de routine. Jai demand lun des membres de lquipe,comment le renversement de situation stait produit. Il me dit juste que la situation staitsoudain amliore quelques minutes auparavant et que le cur tait reparti. Bien que je naie

    dit personne que la rcupration miraculeuse tait due la grce de notre Seigneurmisricordieux, jen fus convaincu sans le moindre doute. Jai t merveill par lacompassion du Seigneur qui attendait juste dtre appel au secours.

    Lacte le plus important dans cet pisode a t le dernier. Le Dimanche suivant, commejtais assis sous la vranda du Mandir pour le Darshan, Bhagavan est venu vers moi, amatrialis de la vibhutiet ma dit affectueusement, Cest pour la prire que vous avezfaite pour ce patient ! Jai t stupfait ! Non seulement Swami avait rpondu la prire etsauv une vie, mais Il bnissait abondamment lhumble humain qui navait fait rien dautreque Lappeler au secours pour aider un autre frre humain.

    *********

    Yugadi, la Fte de la Nouvelle Anne lunaire fut clbre avec joie et gat par des milliers dedvots en la prsence divine de Baba Brindavan le 5 Avril 2000. Des centaines de bnvolesavaient travaill dur la nuit prcdente pour dcorer les lieux et le Sai Ramesh Hall, et

    prparer la nourriture dlicieuse qui serait servie comme Prasadam en ce jour auspicieux. Jemtais joint aux bnvoles dans leur travail en partageant leur enthousiasme et ce fut presqueune nuit blanche pour moi. Lorsque je rencontrai Bhagavan le matin de Yugadipour recevoirSes bndictions et Ses instructions pour la clbration, Il me dit, Vous danserez aussipendant quelques minutes sur lestrade, avant que Je parle ! Je compris que je devaisparler avant Son discours. Il ajouta : Vous pouvez parler en Kannada.

    Tandis que je descendais lescalier dans leMandir, je ressentis une douleur agaante dans lebas du dos, mais je lignorai, lattribuant la fatigue de ma nuit blanche. La douleur continuadaugmenter et au bout dune heure tandis que je suivais Swami sur lestrade, jprouvai une

    grande difficult marcher. Le hall dbordait de dvots qui chantaient des Bhajansmouvants.

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    Je massis derrire Bhagavan pendant vingt minutes aprs quoi Il fit signe aux tudiantsdarrter les Bhajans. Aprs Vedaghosham, quand Il me demanda de parler, jeus de ladifficult me dresser. Je dus me lever nergiquement et clopiner jusquau podium. Je

    dansais littralement ! Aprs ma brve allocution, Bhagavan se dressa pour faire Son discoursdevant lassemble et je le traduisis en anglais. Ce fut un discours vibrant et lauditoire entraen extase quand Il entonna lesBhajans la fin. Comme mon attention se reportait soudain surmon dos en terminant la traduction du discours, je ressentis un lancement dans le bas du doset ralisai que je pouvais peine marcher. Je fis appel mes dernires rserves dendurancepour suivre Bhagavan au Mandir et retourner ma chambre dans la maison universitaireadjacente. Le sommeil me terrassa ds que je tombai dans le lit.

    Il tait deux heures de laprs-midi quand je mveillai. Je ressentis une douleur aige dans lebas du dos lorsque je tentai de me lever. Je ralisai que je ne pouvais ni me lever ni marcher

    sans une assistance. Juste ce moment-l, un de nos tudiants, Sudheendran arriva en courantdans la chambre et me dit que Bhagavan mappelait au Mandir. Ce fut la premire et ladernire fois de ma vie que je ne pus aller voir Baba alors jtais appel par Lui. Je me sentismisrable. Jexpliquai ma situation fcheuse Sudheendran et demandai pardon Baba. Je luidemandai aussi de prier Swami en mon nom pour avoir le Vibhuti Prasadam. Avant deretourner au Mandir il sarrangea pour que deux garons soccupent de moi. Moins duneheure aprs, le Dr. Veeravahu vint de notre Hpital Gnral pour mexaminer ; il me conseillade rester au repos complet au lit pendant au moins quinze jours, en dehors de la prescriptionde quelques moyens curatifs. Cela signifiait que jallais manquer le Darshan de Bhagavan

    pendant un minimum de quinze jours ce qui me mit au dsespoir. Quand le Dr. sortit, je puscouter lesBhajansqui taient chants dans le Sai Ramesh Hall. Jimaginai Swami en train demarcher vers le Hall depuis le Mandir. Au bout dun moment, je pus couter les chantsdvotionnels interprts par le clbre artiste P. Susheela. Un sentiment de profondemlancolie me submergea.

    Aprs le retour de Swami au Mandir, il y eut un flot de visiteurs dans ma chambre. Chacunme souhaita un prompt rtablissement afin que je puisse tre sur pied pour faire les coursescommandes par Swami. Mais je fus compltement dcourag quand un des anciens me ditquil avait d garder le lit pendant trois mois la suite dun mal similaire. Sudheendran,

    ltudiant qui avait transmis ma prire Swami revint et me dit quIl navait envoy aucunPrasadam. Ma dtresse fut complte. Regardant la chambre de Bhagavan dans le Mandir,visible par la fentre de ma chambre, je priai Swami de ne pas tre priv de Son Darshanneserait-ce quun jour.

    Le matin suivant, Sudheendran vint dans ma chambre aprs les Bhajans, mais Swami navaittoujours pas envoy de Prasadam.Jtais tendu sur le lit dans un dsespoir total et je tombaidans le sommeil. Aux environs de dix heures je mveillai au bruit des pas de garons quicouraient dans les couloirs du quatrime tage du btiment universitaire. Un des professeursse prcipita dans ma chambre et scria, Monsieur, Swami vient la cit universitaire; Ilvient sans doute vous voir ! Tandis que mon angoisse se transformait soudain en extase, je

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    me levai avec un petit effort, mis ma chemise et clopinai jusqu lentre de la chambre.Swami tait dj la porte. Il sembla un peu surpris ;

    Il sourit et me demanda, Comment se fait-il que vous vous dressiez par vos propresmoyens ? Javais entendu dire que vous ne pouviez pas vous lever ! Je pus raliserseulement alors que la seule nouvelle de Son arrive mavait presque guri de ma maladie ! Jefus boulevers par Sa compassion envers Son dvot insignifiant ! Je dis spontanment enTelugu, Swami, enduku inta Shrama teesukonnaru ? (Pourquoi avez-vous pris tant de peinepour venir ici ?)

    Son visage brillant dun amour et dune compassion infinis, Il dit, Idi Shrama kaaduBangaaroo, Prema ! (Il ny a aucun drangement, Mon cher ami ; cest lamour !)Comme vous ne pouviez pas venir Moi, Je suis venu vous !

    Je ne pus quclater en sanglots de gratitude. Il prit doucement ma main et me conduisit macouchette. Il sassit sur un fauteuil en face de la couchette et maida masseoir. Puis Il medemanda, O avez-vous mal ?

    Je touchai le bas de mon dos et Lui montrai lendroit. Il se dressa, matrialisa de la Vibhutidune ondulation de la main et lappliqua sur mon dos en massant avec douceur. Chaquecellule de mon corps picota avec une joyeuse sensation. Des larmes ruisselaient de mes yeux.Jessayai de mincliner pour toucher Ses pieds. Il mempcha de le faire, tenant fermementmes mains, et dit, Ne vous courbez pas ; ce nest pas bon pour votre dos. Ensuite Il fit

    quelque chose de compltement inattendu. Il tira Son fauteuil plus prs de la couchette,sassit, leva Ses deux pieds et les posa sur la couchette ! Ce fut comme si mon cur criait, Ny a-t-il aucune limite Votre misricorde ? je touchai Ses pieds sans me pencher. Un denos tudiants, Saikrishna Kumar et un employ de la cit universitaire, Gangadhar, furent lesheureux tmoins de ce torrent de compassion divine. Bien que cette scne soit ternellementgrave dans ma mmoire, je suis triste quelle nait pas t prise en photo au profit desgnrations futures !

    Swami se leva du fauteuil en me disant, Ne vous inquitez pas ; vous serez rtabli ds cesoir et vous pourrez venir auMandirdemain matin !

    Une grande citation du saint Thyagaraja me vint lesprit et je lexprimai dune voixtrangle, Nanu paalimpa nadachivacchitivo, naa Praananaatha ! O Seigneur de mavie, Vous avez fait tout le chemin en marchant pour rpandre Votre grce sur moi !

    Un beau sourire spanouissant sur Son visage, Swami railla, Non Je ne suis pas venu enmarchant ; Je suis venu en avion ! et Il sortit de la pice. Pendant quIl descendait dupremier tage au rez-de-chausse, jessayai de Le regarder depuis le haut mais je ne pus Levoir car des larmes de gratitude avaient compltement obscurci ma vision. Jentendis Sa voixmlodieuse disant un dvot de longue date, Narasimha Murthy va bien. Il viendra au

    Darshan demain !

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    Je me rendis auMandirle matin suivant pour offrir mes remerciements reconnaissants monSeigneur et bienfaiteur. Il avait rpondu mes prires. Je ne manquai Son darshan pas mmeun jour !

    *********

    LUn qui vient sauver le monde, partagera sa souffrance, a proclam Sri Aurobindo. Noustrouvons dinnombrables incidents dans la vie de Bhagavan o Il prend sur Lui les maladies etles souffrances de Ses dvots inspir par Son insondable compassion, pour les sauver de leurimmense souffrance ou parfois mme, de la mort. Le monde apprend ces interventions

    seulement sIl les rvle. Voici un de ces pisodes o Il rvla misricordieusement Sonintervention pour sauver la vie dun de Ses tudiants quil aimait comme Sa propre vie. Il mele rvla trs contre-cur un jour aprs que cela soit arriv, et quand je Lui demandai lapermission de le dire aux tudiants, Il dit, Non, ne parlez de cela personne. Mais jeplaidai, Swami, cela na peut-tre aucune importance pour Vous ; mais cest trs importantpour les tudiants et les dvots de la savoir. Cela les rachtera. Il acceptamisricordieusement ma prire et me permit den parler devant un vaste auditoire deux joursplus tard. En racontant cet incident, je fus pris dune grande motion et ne trouvai plus mesmots. Mais le Seigneur compatissant me sauva de cette situation difficile en choisissant de

    raconter Lui-mme en dtail lanecdote lauditoire.Le 11 janvier 2000, le jour de linauguration des rencontres sportives et culturelles annuelles,Bhagavan prit sur Lui le grave accident qui devait arriver un des tudiants ce matin-l. Lui-mme subit apparemment une chute dans le chariot pendant la procession de la crmonie etsauva ltudiant dune chute fatale. Il rvla cet acte de divine compassion au monde pendantle discours dinauguration le 14 :

    Ce matin-l quand Je suis entr au stadium, Jai aperu deux camions. Jai vu ledanger cach dans un futur immdiat. Jai vu les camions o dnormes structures

    taient installes, sur lesquelles les garons avaient planifi daccomplir quelquesexploits acrobatiques. Je savais quune des structures ntait pas fixe convenablementet elle tait sur le point de cder. Si cela devait arriver, un des garons souffrirait duneblessure majeure la tte et la colonne vertbrale. Je voulais que le garon soit sauvet Jai dcid de prendre laccident imminent sur Moi.

    Jai reu les blessures Ma tte et au bras, et Ma colonne vertbrale a t gravementendommage. Beaucoup dhommes et de femmes assis sur les gradins tout prs, Montvu tomber et me relever en quelques secondes. Je Me suis comport comme si rien defcheux ntait arriv.

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    Je Me suis trouv dans une situation trs inconfortable. Je devais marcher jusqulestrade sans que mes blessures ne soient remarques, de peur que cela nengendre delinquitude parmi la foule innombrable. Je suis mont sur lestrade et je Me suis assis

    Ma place. Dans lintervalle, Mondhotia t tremp de sang.

    Proccup par le fait que les dvots assis autour de Moi pouvaient le remarquer, Je mesuis lev et Je Me suis rendu discrtement la salle de bain. Les serviettes qui sytrouvaient taient insuffisantes pour ponger lcoulement de sang ; Je ne voulais pasnon plus laisser des serviettes souilles de sang. Bien que la douleur soit atroce, Jai lavles serviettes avec du savon et je les ai mises scher. En aucune circonstance je nairvl ma douleur quiconque.

    Comme Je sortais de la salle de bain, deux tudiants Me prirent de hisser le drapeau

    de linstitut. A chaque pas que Je faisais, Je ressentais le choc de la douleur, mais Jedevais faire Mon devoir. En pensant cet incident, Jai envie de rire au fond de Moi. Jene pouvais mme pas Me tenir ferme sur Mes pieds. Mais Jai pens que je ne devais pastre tromp par lattachement au corps ; Je Me suis donc avanc avec un visage souriantet Jai hiss le drapeau. Quand Je suis revenu Mon fauteuil aprs avoir allum unelampe, je nai pas pu trouver une posture confortable pour Masseoir. Mais Jai pensque je devais tre un exemple de dtachement, puisque Jexhortais les dvots abandonner tout attachement au corps. Je Me suis conduit selon ce principe pendantcinq longues heures.

    Je devais descendre sur le terrain de sports cinq fois pour poser pour les photographesavec diffrents groupes dtudiants. Mon corps tait engourdi ; il ny avait plus aucunesensation du tout. La tte me tournait, mais Jtais rsolu rendre les tudiantsheureux, quoiquil puisse arriver au corps. Je Me suis ainsi dtach du corps.

    Je vous raconte tout ceci afin que les tudiants et les dvots puissent comprendre lanature du Divin. Une autre personne dans Ma situation naurait pas t capable desasseoir sur le fauteuil mme un instant, faire seul un simple pas. Mais Je Me suisconduit comme il convenait chaque moment jusqu la fin du programme, et ensuiteJe suis retourn auMandir.

    Personne na rien su de la blessure jusqu ce que Jarrive au Mandir. De plus, Jeprends sur Moi la souffrance des tudiants et des dvots plus dune fois pour lesprotger. Mais Je le rvle rarement.

    Une fois on demanda Bhagavan, Pourquoi les personnages divins Avatars, prophtes etmessies semblent subir beaucoup de souffrances physiques dans leurs vies ? PourquoilAvatar, qui est venu pour gurir le monde de sa souffrance, ne Se gurit pas Lui-mme ? Ilrpondit, Bien quil semble quils subissent des souffrances, ils ne souffrent pasrellement puisquils ont transcend la conscience du corps. Mais il est ncessaire quils

    passent par ce qui est considr comme de la souffrance afin que le monde puisse avoirde nobles exemples de dtachement et la gloire du pouvoir spirituel. Une autre fois on

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    demanda Swami, Pourquoi Jsus a lui-mme permis dtre crucifi ? Sa rponse fut, Les grands Matres nutilisent jamais leurs pouvoirs divins pour leur proprebnfice !

    LAvatarnutilise jamais, mme un peu de Ses immenses pouvoirs pour Lui-mme. Aussi unepetite souffrance de la part de lAvatar attnue une grande souffrance pour lhumanit. Enfait, limportance de la souffrance de lAvatar, manifestement, est le reflet de limportance dela souffrance dans le monde cette poque prcise. Un jour Swami rvla, Je suis venupour purger le monde du fardeau des pchs.

    Pas de doute, Sa vie est une cascade de compassion.

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    CHAPITRE 2

    IL TRANSFORMA UNE TERRE ARIDE

    EN SOURCE DEAU FRACHE

    Ctait en 1939. A treize ans, Sathya avait quitt le domicile parental Puttaparthi pour

    Uravakonda, afin de poursuivre Ses tudes suprieures. Il habitait chez Son frre Uravakonda quand lcole tait ouverte, et retournait chez Ses parents pour les vacances.Lors dune de ces visites, pendant quelle Le baignait un matin, Mre Easwaramma remarquaune plaque de peau calleuse sur Son paule gauche. Il ne sourcilla mme pas quand elleappuya sur la plaque dans son souci maternel. Quand elle demanda une explication, Sathyaessaya de tourner la chose en plaisanterie ; mais comme elle insistait, Il rvla la vrit. Il nyavait quun puits deau potable Uravakonda et il tait un kilomtre de la maison. Il devaitfaire six voyages au puits chaque jour, trois fois le matin et trois fois laprs-midi pourapporter de leau potable Sa famille et deux autres voisins qui demandaient Son aide. Les

    callosits staient formes force de porter sur de longues distances une perche avec delourds pots deau suspendus chaque extrmit. La mre fut bouleverse la pense de lafatigue que son cher fils devait supporter pour tancher la soif de trois familles. Elle dit, Sathya, Tu ne dois pas retourner Uravakonda ! Ils exploitent ta bonne nature et ton dsirardent de servir les autres. Pourquoi dpendraient-ils de Toi pour leau ? Le jeune Babarpondit, Mre, je sens que cest Mon devoir. Combien de temps les enfants peuvent-ilssurvivre au poison de leau saumtre qui se trouve dans les puits les plus proches ? Jeporte pour eux de leau qui entretient la vie et Jaime le faire !

    Le 22 Novembre 1994, une crmonie a t spcialement organise pour honorer le Dr.

    Venugopal, un chirurgien en cardiologie renomm qui avait rendu de dvous services lhpital super-spcialis Sri Sathya Sai, depuis son inauguration. Bhagavan Sri Sathya Sai fitun discours devant lnorme foule rassemble dans lAuditorium du Purnachandra, enprsence du premier Ministre de lInde, Sri P.V. Narasimha Rao.

    Pendant Son discours, Bhagavan dit, Je souhaite attirer lattention du premier ministresur la pnurie deau potable qui affecte la majeure partie du Rayalaseema,principalement les villages reculs. Les gens doivent marcher plusieurs kilomtres justepour avoir un seau deau potable. Cela ncessite un remde immdiat. Les rivires sontdes dons de Dieu. Un volume important de leau des rivires Krishna et Godavari

    scoule inutilise dans la mer. Il ny a aucune raison pour que les Etats rclament desdroits sur les eaux de la rivire et se chicanent entre eux. Les eaux de la Krishna et de la

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    Tungabhadra peuvent tre mises en valeur pour approvisionner le Rayalasima en eau.Sil y a un problme financier, je suis prt faire face aux dpenses mme si cest delordre de 1000 ou 2000 millions de roupies !

    Cinquante cinq ans sparaient les deux propos, mais le sentiment exprim tait le mme ;ctait une facette de la Cascade de compassion , Seulement, le petit ruisseau staitdvelopp en une puissante rivire.

    *********

    Quand on lui demanda ses impressions sur les projets de Bhagavan Baba propos delapprovisionnement en eau potable, Shri. K. Chakravarti, le coordinateur des projets au nomdu Sri Sathya Sai central Trust, cita la Bible, Il transforma le dsert en eau dormante et laterre aride en source deau frache ! Cest exactement ce qui a t fait par Bhagavan quandIl rpandit leau de la vie dans les gorges dessches des gens du District dAnantapur, un desdistricts les plus prdisposs la pnurie deau dans le pays. Aucune organisation caritativedans le monde navait pris en charge un projet de protection sociale de cette amplitudeauparavant. La demande de Baba au Central Trust tait simple, Faites tout ce quil fautpour fournir de leau potable, toute lanne, au plus grand nombre de gens possibles etau plus grand nombre de villages du district possibles, peu importe le prix ou ladifficult. Et faites-le dans les dlais les plus courts possibles ! Le rsultat fut que plusdun million de personnes rpartis dans 731 villages parpills sur une surface de 18 000kilomtres carrs furent approvisionns en eau potable en un temps record dun an ! Voyonsmaintenant comment cela arriva.

    La volont divine de Bhagavan runit trois organismes le Sri Sathya Sai Central Trust, leGouvernement de lAndhra Pradesh et la compagnie dEngineering Construction de larsen etToubro pour travailler lunisson et excuter cette tche prodigieuse. Trois ardents dvotsde Baba, comptents dans leurs professions et nobles dans leurs curs, coordonnrent les

    activits des trois organismes avec un dvouement total. Sri R. Kondala Rao, Ingnieur enchef, le Dpartement Panchayath Raj du Gouvernement de lEtat et Sri A. Ramakrishna, ledirecteur de la Compagnie dEngineering Construction, se joignirent Sri K. Chakravartidans cette mission de misricorde. Chacun deux fut bnficiaire de la compassion deBhagavan de nombreuses manires miraculeuses dans leur vie, et ensemble ils devinrent desinstruments divins dans la matrialisation dun Miracle en Service Social .

    Initialement, le gouvernement proposa la construction dun canal dirrigation qui fourniraitaussi de leau potable. Mais Bhagavan fit remarquer que Son but tait de fournir de leaupotable qui pourrait tre mieux distribue travers un rseau de tuyauteries et non par le

    systme dun canal ciel ouvert. Il leur demanda donc de revenir avec des plans convenablesqui pourraient tre excuts facilement. Il abasourdit les reprsentants du gouvernement

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    quand Il leur dit que le projet devait tre achev en dix mois partir de ce jour !Etonnamment, la machine gouvernementale se mit rapidement en mouvement parlintermdiaire de son Dpartement Panchayath Raj et en Fvrier 1995, les plans furent

    prsents. Lestimation primitive pour lexcution des plans, selon le gouvernement, ntaitque de 700 millions de roupies ; mais le Trust en dtaillant les frais, trouva que cela coteraitplus de 1700 millions de roupies, une augmentation de 143% par rapport aux estimationsinitiales ! (La dpense relle dpassa les 3000 millions de roupies cause dune augmentationde ltendue du projet. Des agencements supplmentaires ont t ajouts pour quelques petitesvilles en dehors des villages.) Nimporte qui dautre aurait fait machine arrire, mais pasBhagavan Baba ! Selon les paroles de Chakravarti, Ctait Sa volont de transformer lesvillages affects par la scheresse en asile sr pour les pauvres, les gars et les solitaires. Lo les gens ordinaires calculent le rapport dpense-profit, Bhagavan considra seulement le

    profit et non la dpense. Son amour et Son altruisme se rvlrent et Dieu sous formehumaine rayonna avec encore plus dclat. Voici quelques expriences intressantes vcuespar Chakravarti pendant lexcution du projet, selon ses propres paroles :

    Ctait un jour brlant et poussireux quand nous avons commenc lenqute prliminaire.Comme nous entrions dans un des villages loigns, le mercure bloqu la tempraturetorride de 108 degrs Fahrenheit, nous avons vu des jeunes enfants portant des seaux deausur de longues distances ; dans un autre village, nous avons remarqu une longue file de gensqui attendaient patiemment leur tour la pompe du seul puits creus. Nous avons vu lesmmes conditions village aprs village. Quand nous descendions du vhicule et nous

    dplacions pour mettre au point les localisations, les villageois se pressaient autour de nous etmurmuraient, Ces gens sont envoys par Sai Baba qui a dcid de nous donner leau. Nousaurons srement de leau bientt ! Leurs visages perdus et leurs fronts rids se dtendaient cette pense pleine despoir, pendant quils faisaient leurs commentaires simples et francs.On pouvait voir leur totale confiance, leur lien damour et leur foi en Swami bien que laplupart dentre eux ne Laient jamais vu physiquement !

    Quelques villages taient couverts par PWS (Plan dapprovisionnement en eau protge).Dans ces villages, le travail impliquait le forage de puits profonds, la construction derservoirs et linstallation dun rseau de tuyaux. Quand nous allions dans ces villages, les

    gens apportaient leur soutien et leur aide sincre aux gologues dans leur tche pnible demettre au point les nouveaux emplacements de bonnes sources deau.

    Tout de suite aprs, les tours de forages sont venues dans ces villages, et alors mme que lesvillageois engageaient des conversations sur la premire phase de reprage et de forage,dautres ouvriers sont arrivs pour creuser des tranches afin dy poser les tuyaux, riger desciternes ou construire des chteaux deau. Les villageois habitus aux interminables retards detemps dterminer lemplacement dune source pour un vritable approvisionnement en eau,ne pouvaient pas dissimiler leur stupfaction devant la vitesse laquelle Swami obtenait queles choses se fassent et ils sexclamaient, Seul Sai Baba peut le faire ; ni le gouvernement nipersonne dautre !

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    Je me souviens de ma premire visite sur lemplacement propos de puits dinfiltrationderrire le Rservoir de compensation de la Chitravati aux villages Peddakottla etChinnakottla. Notre jeep est entre dans Chinnakottla aprs un voyage reintant sous un soleil

    brlant. Comme nous traversions le village pour rejoindre le site, quelques villageois nous ontaverti que la piste tait compltement ensable et quil nous serait impossible de lemprunteravec une jeep quipe seulement de deux roues motrices ; mme une jeep quatre rouesmotrices prouverait des difficults. Ils nous ont cependant rassurs en disant que nouspouvions y aller pied, mais il y avait une heure de marche ou plus sous le soleil de midi !Nous tions effondrs et nous avons commenc dbattre entre nous pour savoir si nous yallions ou non. Juste ce moment-l un des villageois est arriv en courant, disant quil avaitentendu le bruit de la jeep dun propritaire terrien du village. Cette jeep tait quipe dequatre roues motrices !

    Nous avons march jusqu la maison du propritaire de la jeep, nous lui avons exposbrivement notre situation embarrassante et lui avons demand son nom. Mon nom estSainath a-t-il dit et il a continu, je sais que vous tes ici pour le travail de Baba. Je vaisvous conduire moi-mme sur le site avec la jeep ! Nous avons tous ressenti en mme tempsque multiples taient les voies par lesquelles Swami se manifestait et ici ctait en la personnedun villageois qui transportait la gloire de Son nom.

    Tandis que nous visitions lun aprs lautre, les villages concerns par divers plans duprojet, jour aprs jour, il y a eu des hasards et des concidences tranges, grce auxquels desproblmes ont t rsolus, et nous avons pu percevoir en chacun deux, lvidence aveuglantede la prsence de Swami et Sa guidance !

    *********

    Historiquement en Inde, l o la majorit des gens dpendent de lagriculture pour leur survie,des dispositions ont t prises pour capter leau des rivires et des lacs pour lirrigation. Mais,

    quand il sagit deau potable, seule les grandes cits et les villes ont t quipes. Seulsquelques villages qui ont eu la chance de se trouver prs dune canalisation principale en ontbnfici. Mme sous la domination anglaise, les quipements pour lirrigation en agricultureont t entrepris extensivement en vue dun accroissement de revenu grce la taxe sur lesproduits agricoles. Occasionnellement, un peu de leau dirrigation tait utilise pour fournirde leau potable de petites villes et villages au voisinage des rivires importantes, maisaucun effort navait t fait pour rendre effectif un projet deau potable pour les villagesloigns. Jamais auparavant un rseau navait t cr dans le seul but dapporter de leaupotable aux villages de tout un district et qui plus est dans un district aride. Ainsi le projetdeau potable lanc par Bhagavan Baba dans le district dAnantapur tait une premire.

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    Au dbut quand une suggestion fut faite de creuser un grand nombre de forages pour puiserdans la nappe phratique, Baba sy opposa aussitt. Dans le district dAnantapur, les sourcesde la nappe phratique ntaient pas seulement peu abondantes et incertaines, mais elles

    contenaient trop de fluor, ce qui provoquait des dformations osseuses et des affectionsdentaires. Bhagavan a dit, Quelle que soit la solution que vous mettiez en uvre, elledoit tre sre et long terme. Je ne veux pas de petits projets qui deviendront caducs enpeu de temps. Donc, les projets ont d se fonder sur leau de la rivire sous une forme ouune autre. Les projeteurs dcouvrirent que le dfi dapporter leau aux villages taitformidable. Les rivires qui arrosaient lEtat taient la plupart du temps sec. Les troisrivires du district Hagari, Pennar et Chitravati navaient de leau que pendant la saisondes pluies. Un peu deau de la rivire Tungabhadra tait disponible grce des canaux dans lapartie nord du district, mais elle ntait aussi disponible que pendant cinq ou six mois de

    lanne. Puisque le terrain tait en pente du sud vers le nord, apporter de leau la partie aridedu sud ncessiterait de nombreuses stations de pompage pour lever leau. Tous cesproblmes devaient tre pris en considration en dressant des plans densemble pour fournirde leau potable 731 villages dans le district en une anne.

    Quatre plans diffrents constiturent le projet deau potable pour le district. Dans le premierplan, leau tait pompe du canal surlev de la Tungabhadra et verse dans un Rservoirdemmagasinage dt , spcialement construit, qui tait assez imposant (plus de quarantehectares de superficie) pour contenir leau ncessaire pour un an pour les villages desenvirons. Du rservoir, leau tait transporte une station de filtrage et de pompage o elle

    tait dabord purifie et ensuite elle tait refoule dans un chteau deau au sommet dunecolline. De l, leau scoulait par gravit vers les villages. Cela assurait que les villagesauraient de leau mme en cas de panne dlectricit, ce qui arrivait souvent dans les zonesrurales. Un total de sept Rservoirs demmagasinage dt taient construits dans la partienord du district pour approvisionner 97 villages.

    Dans le second plan, leau tait pompe du rservoir compensateur Penna Ahobilam (barrage pour lirrigation) et envoye une station de filtrage quelques kilomtres de l oleau tait purifie et pompe pour tre distribue. Ce plan prenait en compte les besoins de 93autres villages. Le troisime plan tait le Plan de puits dinfiltration . Dans ce plan, des

    puits taient creuss dans le lit des rivires et leau de ces puits transporte un Puitscollecteur . Leau collecte provenant des puits dinfiltration ne demandait pas de filtrationsupplmentaire ou de purification car le sable de la rivire tait un purateur naturel. Leau du Puits collecteur tait ensuite refoule dans un chteau deau au sommet dune colline doleau scoulait par gravit vers les villages connects. Les puits dinfiltration creuss dans lelit de la Chitravati derrire le rservoir compensateur des villages de Chinnakottla etPeddakottla (dans lequel le canal Tungabhadra se dverse) satisfaisaient les besoins de 169villages et ceux creuss dans les lits des rivires Hagari et Pennar couvraient les besoins de93 autres villages. Le quatrime plan de pomper leau souterraine des forages fut adopt pour

    279 villages pour lesquels leau ne pouvait pas tre transporte depuis les trois premiresinstallations.

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    Nous pouvons avoir une ide de la taille gigantesque du projet partir des faits et despersonnes qui sy sont rattachs. Plus de 2000 kilomtres de tuyaux (AC, CI, DI ou PVC)dun diamtre schelonnant de 80mm 600mm ont d tre transports de diffrentes parties

    du pays par des milliers de camions et des centaines de wagons de chemin de fer en moins de90 jours. 2000 kilomtres de tranches ont t creuses travers les plaines, les forts et lescollines par 70 excavateurs travaillant 24 heures sur 24 pour poser ces tuyaux. Swami tait sipointilleux quant la qualit du travail quIl rappela plusieurs fois aux coordinateurs lancessit de mettre un lit de sable dans les tranches pour poser les tuyaux ! Les directeurs etles chefs de chantier faisaient chaque jour des tournes dinspection dans tout le district avecplus de 80 jeeps pour sassurer de la qualit du travail. Swami Lui-mme fit plusieursexamens ariens des diffrents chantiers. 43 puisards dune capacit schelonnant de centmille deux millions cinq cent mille litres, 18 rservoirs de stockage sur de petites collines

    contenant entre cent mille et un million de litres, 125 rservoirs au niveau du sol dunecapacit comprise entre 20000 et 80000 litres, 270 chteaux deau dune capacit compriseentre 40000 et 300000 litres et 7 rservoirs de stockage dt dune superficie schelonnantde 15 50 hectares ont t construits pour le projet. 13 puits dinfiltration ont t creuss ainsique 250 puits ordinaires. 40 stations de pompage quipes de pompes de 400 CV ont tdployes. Plus de 1500 citernes en bton prfabriqu dune contenance de 2500 litrespourvues de 4 drivations furent installes. Enfin, 15000 tonnes de ciment et 3000 tonnesdacier furent utilises pour le projet.

    Le train auquel avanait le travail tait incroyablement rapide depuis que chacun y compris le

    public et le gouvernement avait ralis lobjectif charitable de Bhagavan Baba en entreprenantce projet. Mme les agences commerciales travaillaient pour la cause humanitaire enngligeant leurs intrts commerciaux. Les obstructions et les arrts dus des problmes

    judiciaires et autres, communs avec ces projets entrepris par des actions gouvernementales,brillrent par leur absence ! Il est incroyable que pas un fermier nait mis dobjection quandon a creus des tranches travers leurs champs agricoles alors mme que les rcoltes taientprtes tre moissonnes. Tout le projet fut un exemple dunit de tous ceux qui se souciaientde servir les masses rurales frappes par la pauvret. La faon dont tous les problmestechniques ou autres ont t rsolus et tous les obstacles franchis aisment est une preuvevidente de lintervention divine pour que le projet soit achev en un temps record.

    *********

    Les plans dapprovisionnement en eau protge pour Bukkapatnam dont Baba avait frquentlcole quand Il tait petit garon, et les villages environnants furent prts fonctionnermoins de quatre mois aprs le dbut du projet. Bhagavan inaugura la premire phase de cesplans le 12 Juillet 1995 le matin du jour sacr de Gurupurnima. Tout en priant Babadinaugurer la premire phase du projet dapprovisionnement en eau de lAnantapur, Sri R.

    Kondala Rao a dit, Je voudrais exprimer ma gratitude au nom du Gouvernement delAndhra Pradesh et en mon nom personnel Bhagavan pour stre si misricordieusement

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    propos pour fournir leau potable une zone de ce district chroniquement affecte par lascheresse. Avant de prier crmonieusement Bhagavan dinaugurer le projet, je voudrais direque cest un projet unique, qui na eu son pareil nulle part ailleurs dans le pays et na jamais

    t tent par une autre organisation prive. Pour linauguration de ce projet nous avonsprpar un bouton de tlcommande ici. Quand Baba appuiera sur le bouton, la pompe Bukkapatnam va se mettre en action et leau va couler dans les tuyaux. Il y a aussi unemaquette du projet dapprovisionnement en eau sur lestrade, dont les lampes seront allumescomme une inauguration symbolique des projets dans les diffrents villages. Bhagavanalluma dabord les lampes de la maquette au milieu des vifs applaudissements de la foule etensuite Il appuya sur le bouton de tlcommande. Deux minutes aprs il y eut un coup detlphone de Bukkapatnam, remerciant Swami pour linauguration du projet et confirmantque lapprovisionnement en eau avait commenc.

    La majeure partie du projet fut acheve en huit mois. Le 18 Novembre 1995, Sri P. V.Narasimha Rao, alors Premier Ministre, inaugura symboliquement le projet deau de la villedAnantapur en la prsence divine de Baba lAuditorium du Purnachandra PrashantiNilayam. Il avait entendu Bhagavan parler du problme deau potable Rayalasima presqueun an auparavant au mme endroit ! Emerveill par ce que Swami avait accompli pendantlanne pour rsoudre le problme, et faisant allusion lessor de Puttaparthi, village inconnudun district arrir devenu un centre international dinspiration spirituelle et dinitiatives deservice, il demanda si ctait un rve ou une illusion cre par le divin ! (Kalayo Vaishnava

    Mayayo !) Il dit, Les statistiques montrent quAnantapur est un district aride. De plus, leau

    souterraine bien que disponible, est impropre la consommation. Jai t le ministre encharge de ce district dans le pass, et je sais combien il est difficile dobtenir quun travail sefasse ici. Cest notre bonheur que par la grce de Baba, de leau potable pure coule l o il nyavait rien. Avec cette source deau assure, Ananta pur est devenu Anandapur (cit dela joie) !

    Dans Son discours dintroduction prononc en cette occasion, Swami a donn une directioninestimable sur lutilisation des eaux de rivire. Il a dit, Toutes les ressources naturellesdu pays doivent bnficier tous en toute galit, indpendamment de la caste ou de lacommunaut. Il y a beaucoup de rivires dans le pays qui traversent les frontires de

    lEtat. Bharath nest pas dpourvu deau ni dautres ressources. Nous avons beaucoupde rivires permanentes et dimmenses tendues de terre fertile. Les grandes rivires dela nation comme la Kaveri, le Gange et la Krishna devraient tre traites comme uneproprit nationale. Il ny aura alors aucune place pour des disputes inter-tats. Leseaux de toutes les rivires devraient tre utilises pour le bnfice de tout le monde.Cest cause dun manque dunit, et les affirmations de revendications sparatistesquune grande quantit deau de rivire est gaspille. Si le Premier Ministre cherche favoriser une approche nationale de lamnagement des rivires, la nation prosprera.Les Etats mmes devraient adopter une attitude cooprative et fraternelle les uns envers

    les autres et se conduire en bons voisins. Si cela est fait, il ny aura plus aucune pnuriede nourriture ou deau dans le pays.

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    Parlant de lapprovisionnement en eau du District dAnantapur, Il assura, Il faut noterquon a accompli beaucoup en peu de temps. Dans lexcution du projet, deschangements ont d tre faits en rponse aux appels des gens dans diffrents villages. A

    cause de cela, la totalit du projet na pas encore t mene son terme. Quelquesvillages sont encore en attente de leau. Cela ne doit pas causer de dception. Quoiquilarrive, le projet sera pleinement excut et tous les villages auront de leau.

    Conformment lassurance de Bhagavan, tout le projet concernant 731 villages et 7 villes futachev en Septembre 1996. Quand il y avait pnurie dargent, le Trust faisait un emprunt demille millions de roupies la Banque ! Il y avait une promesse tenir ; un exemple incroyablevraiment ! Aprs lachvement du projet, une question sleva, Qui commanderait etentretiendrait lnorme projet ? Le commandement de Swami fut clair, Le Trust devradiriger et entretenir tout le projet avec comptence pendant un an et soccuper de tous

    les problmes qui seront soulevs. Ensuite, le projet en entier sera remis auGouvernement de lAndhra Pradesh. Pendant la premire anne, le personnel dugouvernement sera entran pour prendre en charge la direction et la maintenance.

    Le soir de Vijayadasami, dernier jour des ftes de Navaratri le 11 Octobre 1997, le ProjetdApprovisionnement en eau potable dAnantapur, avec tous ses avoirs, fut remis auGouvernement de lAndhra Pradesh au Sai Kulwant Hall Prashanti Nilayam., Le PremierMinistre, Sri N. Chandrababu Naidu reut ce cadeau unique au nom de lEtat. Le magistrat SriN. Bhagawati, lancien prsident du Tribunal de lInde remit le compte-rendu delachvement du projet au Premier Ministre en tant que symbole du transfert du projet augouvernement pour sa future maintenance. Le premier Ministre, tout en remerciant Bhagavanpour Son cadeau plein damour au peuple, dit, Tout ce travail aurait d tre fait par legouvernement. Mais il a t fait sans aucune aide par Baba. En laccomplissant, Il a donn unexemple inspirant tout le pays en faisant face un besoin vital du peuple. Il y eut uneovation spontane et abondante pour Swami de la part de tous les orateurs.

    Dans Son discours Bhagavan a dit, Vous Me louez tous, mais quai-Je fait ? Qui a donnlargent pour le projet ? Tout est largent du peuple. Largent du peuple a t dpenspour le bien-tre du peuple. Quy a-t-il dans Mes mains ? En disant cela, Il leva Ses

    deux mains et montra quelles taient vides ! Puis Il murmura doucement, Tout est dans cesmains ! Continuant, Il a affirm Sa dtermination de faire tout ce qui tait en Son pouvoirpour favoriser le bien-tre du peuple. Il a dclar au milieu dacclamations tonitruantes, Tout Mon tre, de la tte aux pieds, est ddi au service du peuple !... Je suis prt faire nimporte quoi pour le bien du peuple.

    Je suis mme prt me sparer de Prashanti Nilayam pour cela !.. Je suis toujours prt vous aider et vous servir. Vous pouvez appartenir un village, un district ou un Etat.

    Je ne chris des diffrences daucune sorte quelles soient dordre religieux, rgionalou national. Rvlant les dessous des vnements Il a dit, Quand Jai entrepris le projet

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    deau potable les membres de notre trust Mont dit, Swami, les fonds du trust sontinsuffisants. Comment pouvons-nous nous embarquer dans un aussi gigantesqueprojet ? Je leur assurai, Ceci est Mon problme. Je Me charge de mener terme ce

    bon projet. Et il a t accompli sans aucun obstacle. Il a conclu Son discours par un appelvibrant au peuple de Bharat, les encourageant cultiver les qualits dindpendance,dentraide mutuelle et de foi en Dieu pour satisfaire leurs besoins fondamentaux.

    Quelques annes plus tard, co-parrain par UN HABITAT (Programme dinstallationshumaines des Nations Unies) et la banque du dveloppement Asiatique New Delhi, undocument sur le Projet dapprovisionnement en eau potable dAnantapur fut prsent. Unreprsentant dune importante institution financire internationale demanda, Comment SaiBaba peut-Il offrir des valeurs aussi normes que celles-ci au gouvernement ? Quen est-il duretour sur investissement ? Quelques autres demandrent, Pourquoi Sai Baba a-t-Il investi

    dans une zone qui est sous la responsabilit du gouvernement ? Quel est Son intrt ? Doucement et patiemment il leur fut expliqu que la monnaie de Bhagavan Sri Sathya SaiBaba tait lamour dsintress et la compassion, et non les dollars ou les euros.Linvestissement tait lamour et le retour tait aussi lamour !

    *********

    En Janvier 1999, Swami avait appel en interview un groupe de Lambadis , gens dunetribu nomade, venus dun petit hameau dans le District Mahabubnagar de lAndhra Pradesh.Ils taient pauvrement vtus et semblaient venir dune civilisation prcdente. Tandis quils sedplaaient dans le Mandir, le Prof. Anil Kumar Kamaraju qui tait assis dans la galerie sedemanda avec tonnement pourquoi donc Baba les avait-Il invits et de quoi allait-Il leurparler. Juste alors, Bhagavan qui passait lui demanda, Anil Kumar, pourquoi paraissez-vous si surpris ? Anil Kumar dit, Swami, une entrevue pour les Lambadis ? Babarpondit, Oui, pourquoi pas ? Ne sont-ils pas des tres humains ? Nont-ils pas delamour et de la dvotion ? Eux aussi mritent une entrevue ! Il tait clair que

    lducation, la position sociale, lrudition et le statut des gens navait aucune importancepour Swami ; ce qui tait important, ctait lamour dans leurs curs.

    Plus tard, lorsquils sortirent de la salle dentrevue, leurs visages taient illumins de sourireset chacun deux portaient un sac contenant des vtements offerts par Swami. Certains avaientdes montres leurs poignets et des bagues leurs doigts, peut-tre pour la premire fois deleur vie. Ils sautaient littralement de joie. Swami sortit de la pice et marcha directement versAnil Kumar. Il lui dit, Regardez comme ils sont heureux ! Ils sont venus du villagechilakalatanda dans le district de Mahabubnagar. Ils nont pas deau potable dans leurvillage ; ils doivent faire des kilomtres pour aller chercher de leau. Je leur ai promis

    dexcuter un plan dapprovisionnement en eau pour eux ! Ils sont si heureux ! UnAnil Kumar abasourdi rpondit, Swami, cest merveilleux ! Swami continua, Vous tres

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    humains, nourrissez ceux qui nont pas faim et donner des boissons fraches ceux quinont pas soif ! Moi, Je donne aux gens ce dont ils ont rellement besoin ! Les genspauvres se souviendront avec gratitude de laide qui leur est apporte pour le restant de

    leurs vies !

    Malgr la prsence dune importante rivire, la Krishna qui traverse le District deMahabubnagar, il ny avait pas dapprovisionnement en eau potable dans quelques rgions dudistrict. La situation tait la mme dans le Medak bien que la rivire Manjira traverse ledistrict. Les gens taient obligs de dpendre de leau souterraine qui se rarfiait danne enanne cause de la dfaillance de la mousson. Quand leau potable diminuait, le taux de fluorsaccroissait ; il semblait que les pauvres gens taient abandonns par tous leur triste sort.Bhagavan Baba vint leur secours en lanant un projet pour amener leau de la rivire jusqueux en Mai 1999. Forts de lexprience vcue avec le projet du District dAnantapur, les

    ingnieurs trouvrent le travail relativement plus facile dans les deux districts. Le terrainntait pas accident et la rivire Krishna fournissait une source qui pouvait tre facilementenvoye dans le district de Mahabubnagar. Environ cinq cent mille personnes dans 141villages du district profitrent de ce projet. De mme, autres cinq cent mille personnes dans179 villages du District de Medak purent recevoir leau de la rivire Manjira leur porte. Enraison de lgalit du terrain, les projets furent achevs rapidement et un prix relativementbas (six cent millions de roupies) par comparaison avec le projet du District dAnantapur. LeSri Sathya Sai Central Trust dpensa 3000 roupies par personne pour fournir leau potabledans le district dAnantapur, mais le cot ne fut que de 600 roupies par personne dans les

    Districts de Mahabubnagar et de Medak. Les 320 villages couverts par le projet dans les deuxdistricts furent mis en service avant le 75meanniversaire de Bhagavan en Novembre 2000.

    Celui qui boira leau que je lui donnerai naura plus jamais soif ; leau que je lui donneraisera en lui un puits deau jaillissant la vie ternelle, dit la Bible. Leau que Bhagavan SriSathya Sai Baba a donne aux deux millions de gens des trois districts ignors par la pluie atanch leur soif physique. De Sa bouche, sort lEau de Vie Divine qui peut tancher lasoif spirituelle de toute lhumanit. Partageons-la et veillons-nous la vie ternelle !

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    CHAPITRE 3

    LES BIENHEUREUX LVES LA COUR DE DIEU

    Pendant toute la priode couverte par ce livre, jai vcu avec les tudiants, Sa proprit ,dans la maison universitaire Brindavan et les ai servis en tant que leur directeur. Ctaitlpoque o Bhagavan visitait rgulirement Brindavan et y rsidait au moins quatre mois paran. En dehors de lt o Il demeurait soit Brindavan soit Kodaikanal, nous pouvionsesprer trois ou quatre de Ses visites Brindavan pendant lanne acadmique. Les tudiantsse rjouissaient davance de ces visites comme les caravanes la recherche doasis. Sonarrive annonait des jours de joie pure Brindavan. En dehors des Darshans rguliers,chaque tudiant avait lopportunit dun contact personnellement avec Swami. Un contactpersonnel avec le Seigneur tait la chance trs convoite laquelle tout le monde aspirait, en

    particulier les tudiants. Chaque tudiant dployait tous ses efforts pour y parvenir autant defois que possible et la plupart dentre eux russissaient dans leurs tentatives au moins une fois.Bhagavan Lui-mme avait souvent dit, Bien que Je ne sjourne que pour de courtespriodes Brindavan en comparaison de Prashanti Nilayam, les tudiants de Brindavanont plus de chances ! Parfois ces chances tablissaient un rapport ternel entre le Seigneuret le jeune dvot et changeait le cours de la vie de ce dernier. En voici un exemple.

    Chaque fois que Swami tait Brindavan, les tudiants recherchaient une opportunit ou uneautre pour entrer dans lenclos qui entourait le Trayee Brindavan , Sa rsidence,spcialement pendant les moments duDarshanle matin et le soir. (Jusquaux annes quatre-

    vingt dix, les tudiants se rassemblaient pour le Darshan dans lenclos mme). Quelquestudiants qui aidaient manuvrer le rseau pour les discours publics et entretenir legnrateur lectrique et les jets deau artificiels dans lenclos formaient un groupeparticulirement privilgi ce point de vue. Il y avait donc une grande comptition pour laslection pour ces services bnvoles. Cet incident qui arriva en 1999 est relatif un tudiant,Sundheendran, qui venait de Chennai. Il tait issu dune famille qui navait aucune exprienceni affinit spciale ni dvotion pour Baba. En fait cest le garon qui amena plus tard sesparents et les autres membres de sa famille dans le giron de Swami.

    Ctait le soir du 5 Mars 1999. Nous tions quelques-uns attendre lextrieur du TrayeeMandir guettant la sortie de Swami. Les dvots taient rassembls dans le Sai Ramesh hall

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    pour lesBhajans.Les portes duMandirsouvrirent et Swami sortit, descendit les marches deSon inimitable allure douce et majestueuse et commena marcher vers la porte ouvrant surla scne du Sai Ramesh hall. En passant prs de la colonne du Tulasi, Il cueillit une feuille de

    la plante et continua avancer. Sudheendran, un tudiant, se tenait tout prs. Swami alla verslui et versa quelque chose dans sa main tendue. Jai pens que ctait la feuille de Tulasi, maisSwami lavait couvert de Sa main en disant au garon, Ne le montre personne !

    Ma curiosit fut excite ; je me prcipitai et priai, Swami, ayez la bont de me permettre devoir ! Il souleva Sa main un instant et la referma. Je vis une pice dor sur la main dugaron ! La feuille de Tulasi stait transforme en une pice dor. Swami lui dit nouveau, Ne la montre personne ; il y a ta date de naissance dessus, et Il Savana vers le SaiRamesh hall. Le garon mit la pice dans les plis de son mouchoir et trs soigneusement laglissa dans la poche de sa chemise. Pendant ce temps, Swami tait entr sur lestrade du hall.

    Je pensais que ctait la fin de lhistoire, mais ce nen tait que le commencement.

    A la fin des bhajans, Swami prit la porte pour aller dans lenclos du Trayee et savana vers leMandir. En chemin, Il sarrta devant Sudheendran et lui demanda de Lui montrer la pice.Allgrement le garon prit le mouchoir dans sa poche et le dplia pour y trouver seulementune feuille de Tulasi ! Inutile de le dire, le garon fut dconcert et son visage se renfrogna.Swami sourit malicieusement et lui dit de manger la feuille ! Il la mit dans sa bouche avec dela dception et du chagrin largement inscrits sur son visage. Je suis sr quil ne la savouraitpas du tout ! Swami savana et comme Il passait prs de moi, Il me demanda, Quest-cequil y a ? Je ne pouvais mempcher de regarder le visage de Sudheendran. Swami fitdemi-tour et fit signe au garon de sapprocher. Tandis que le garon se prcipitait vers Lui, Ildit, Ayyo, papam ! et il fit tourner Sa main. Il y avait de nouveau la pice dor ! Il ladonna au garon dont le visage sillumina de joie.

    Au bout de quelques jours, Swami prit la pice au garon et souffla dessus quatre fois. Elledevint quatre fois plus grande ! Bhagavan avait accord au garon le don en or de la foi enmme temps que la pice dor !

    La graine de la foi qui a t seme par le Seigneur Lui-mme dans le cur du jeune homme cesoir-l a aujourdhui grandi en un arbre norme qui produit des fruits de batitude divine.Ayant achev son ducation luniversit avec une Matrise en Administration des affaires, ilsert dans lAshram Prashanti Nilayam en tant quemploy plein temps.

    *********

    Il ny avait que deux saisons pour les tudiants Brindavan, lune faite dattente de leur bien-aim Seigneur et lautre faite du plaisir de Sa compagnie en tant que Ses voisins bienheureux

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    dans lAshram. La premire saison trouvait son exaucement au dbut de la deuxime, et ladeuxime ralisait son couronnement dans Son don affectueux dune Trayee Session .

    Naturellement, vous tes en droit de vous demander, quest-ce quune Trayee Session ? En gnral, Quand Swami tait Brindavan, Il accordait des Darshans des milliers dedvots rassembls dans le Sai Ramesh hall deux fois par jour, une fois le matin vers huitheures et ensuite laprs-midi vers quatre heures. Les tudiants avaient le privilge desasseoir au premier rang du ct des hommes dans le hall chaque session du Darshan. Ilsallaient assister leurs cours linstitut aprs le Darshan du matin. Laprs-midi, lestudiants menaient lesBhajanset la fin des Bhajans,un tudiant offrait lArati Bhagavantandis quun autre montait sur lestrade pour Lui offrir une fleur. Ces deux opportunitstaient trs recherches et chaque tudiant recevait ce privilge quand son tour arrivait parrotation. A la fin de la session desBhajans, quand tout le monde quittait le hall, les tudiants

    restaient assis l attendant impatiemment lappel de leur Seigneur. Chaque aprs-midi aprsles Bhajans, javais le privilge en tant que directeur de solliciter Bhagavan au nom destudiants Sa bienveillante permission de se runir dans leMandiro Il donnait audience Seschers tudiants pendant une heure ou deux, ctait cela la fameuse Trayee session ! Ctaiten vrit comme la cour du grand Roi Janaka avec ses lves. Mais ici les jeunes lves, Sestudiants, avaient le bonheur davoir ce merveilleux privilge presque tous les jours. Bien sr,il ny avait aucune certitude dune Trayee Session pour un jour donn ; quelquefois, il lepermettait, dautres fois, non. Cest dans cette incertitude que reposait tout le charmeextatique de cette session cleste.

    Quand la permission pour la session tait accorde, la porte ouest sur la scne du Sai Rameshhall tait ouverte pour que les garons et les professeurs entrent dans lenclos du Trayee.Ouvrir cette porte ctait comme ouvrir les porte du paradis pour les tudiants et lesprofesseurs ; cela illuminait leurs curs dune joie indescriptible danticipation. Ctait unetche ardue pour les professeurs de rglementer la pousser des tudiants vers la porte delestrade, et de l dans le Mandir.Ctait mon travail dempcher les garons de courir danslenclos vers la porte principale duMandirpour viter quil y ait des glissades ou des chutesqui mettraient leurs membres en danger. Dans ce travail, jchouais bien plus souvent que jene russissais, parce que je devais travailler contre lattirance de lAimant Divin qui tait

    irrsistible pour Sa proprit , les tudiants. Les premiers entrer dans le Mandirpouvaient sasseoir tout prs de Lui et jouir des meilleures chances ! Le stimulant divin taitsi fort que toutes nos stratgies pour guider les garons vers le Mandir en troupe douce etsilencieuse ne servaient rien. En une occasion, alors que Swami tait le tmoin dune de cesrues frntiques des garons vers Son fauteuil, Il fit remarquer au prof. Sampath, alors ViceChancelier de luniversit, La scne Me rend nostalgique et Me rappelle le temps du

    Dwapara Yugaquand lesgopikaset lesgopalasaccouraient vers Moi sans se proccuperde leur vie ou de leurs membres !

    Voici un exemple de lattirance irrpressible et toute puissante de la proximit divine pour lestudiants. Les rangs dtudiants pour entrer dans le Sai Ramesh hall pour les Bhajans de

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    laprs-midi (et de l auMandirpour la Trayee session aprs lesBhajans) se formaient sur labase du premier arriv sur la terrasse de la salle manger aprs les cours linstitut. Celaavait virtuellement conduit une course de vitesse des garons de linstitut la maison

    universitaire. En arrivant la maison universitaire, nombre dentre eux sautaient le th et seprcipitaient vers la terrasse pour tre les premiers dans les lignes. Une fois, je trouvai un planpour empcher le dsordre des tudiants qui sortaient de linstitut en courant aprs les cours etqui sautaient aussi le th la maison universitaire. On annona que les lignes seraient formesaprs le djeuner ; sentant que beaucoup de garons pouvaient sauter le djeuner, le djeunerfut rendu obligatoire. En ce jour o je surveillais le djeuner, je remarquai quil y avait unerue des garons pour sasseoir le plus prs possible de la porte de sortie du rfectoire et quela plupart des garons avait pris un minimum de nourriture dans leur assiette aux comptoirs.Aprs avoir consacr une ou deux minutes pour chanter la prire Brahmarpanam,la plupart

    des garons se prcipitrent hors du rfectoire et mirent le cap sur la terrasse pour former leslignes. Au lieu de sauter le th, ils avaient sacrifi leur djeuner pour lopportunit sans galede sasseoir le plus prs possible de leur Seigneur pendant la Trayee session ! Cet aprs-midi-l, Swami remarqua que les garons navaient pas pris convenablement leur repas cause demon plan insens. Le nouveau plan fut abandonn sance tenante.

    Il y avait une absence totale de crmonie et une familiarit absolue pendant les Trayeesessions qui taient prsides par le Dieu sur terre. Bien que ce soit des sessions detransformation de vie et de formation de caractre, tous ceux qui taient assis l sentaientquils taient arrivs chez leur mre. Le lieu de runion des sessions tait la vranda arrondie

    et le hall circulaire du Mandir qui ensemble pouvaient contenir environ quatre centspersonnes accroupies sur le sol et troitement serres. Bhagavan tait assis sur la bellebalancelle suspendue par des chaines un portique de bois ornemental ou Jhula plac lextrmit nord de la vranda. Les gens assis dans le hall circulaire pouvaient voir Bhagavan travers la porte gauche de la balancelle qui faisait communiquer la vranda et le hall.

    Au dbut de la session, Swami entrait dans le hall circulaire depuis le Mandir, se glissait travers ltroit passage parmi les tudiants assis l et traversait la vranda. Sur Son chemin

    jusqu la balancelle, Il jetait tous un regard plein damour de reconnaissance et decomprhension. Il prenait les lettres que certains Lui tendaient et changeait un mot ou deux

    avec dautres. Parfois, Il touchait simplement les mains qui se tendaient pour attirer Sonattention. Il ny avait pas pnurie de plaisanteries affectueuses. Un garon donnait une lettre Swami presque tous les jours. Un jour aprs avoir pris la lettre, Il annona, Il Me donne lamme lettre avec le mme contenu tous les jours ! et il lut la lettre voix haute, Mafemme est en train de mourir dun cancer ; sil-vous-plait, sauvez-la. Inutile de le dire,tous les garons y